Omnicom et Publicis : un divorce avant le mariage
Au moins maintenant c’est clair, l’annonce de l’union entre Omnicom et Publicis n’était pas un mariage de raison pour contrer les géants Google, Facebook et autres plateformes dévoreuses de publicité. Car si tel avait été la vraie raison de ce rapprochement entre ces deux groupes média et publicitaires franco-américain, l’union aurait déjà été consommée.
L’annonce du divorce avant mariage (y a-t-il un nom pour cela ?) montre le manque de vision d’une industrie de la publicité qui n’arrive pas à faire passer l’intérêt général avant les egos particuliers. Doit-on encore se bagarrer aujourd’hui pour savoir où sera le siège social d’une multinationale ? On doit bien rire du côté de Mountain View où ni Larry Page ni Serguei Brin ne passent leur temps à jouer les divas dans les médias traditionnels mais continuent à accaparer la publicité sous forme d’adwords et de vidéos.
Me rappelle d’un débat aux Cannes Lions où Maurice Levy rencontrait pour la première fois Eric Schmidt encore CEO de Google. « Dans le fond, vous n’êtes pas un méchant ! , résuma Maurice Levy à son invité américain ». Affligeant !
Pour rappel, Google a engrangé 50 milliards de $ en 2013 de revenus publicitaires. Le bénéfice net de Publicis s’est élevé cette même année à 816 millions d’€ et celui d’Omnicom à 966 millions de $.